Ucci Why – Nouvel album “555 Dharma”
Après “Libra” et “Baby it’s you”, Ucci Why renoue avec ses origines et s’embrase dans son nouvel album rap “555 Dharma”. Reflet de renouveau, de liberté et d’offrande. À cette occasion, elle a répondu à nos questions.
Peux-tu me parler de ton parcours artistique et de ce qui t’as motivé à poursuivre une carrière dans la musique ?
A la base, j’adore me plonger dans mon imagination. Je voulais écrire des histoires, et j’ai toujours adoré les films et les séries donc j’ai fait une école de cinéma. Très vite on a commencé à faire du son avec un pote, c’est en fait surtout lui – Mighty Max – qui s’est mis au beatmaking. De là, j’ai réalisé que plutôt d’écrire des scénarios, je pouvais écrire des chansons. J’y avais jamais pensé avant. Du coup j’ai commencé à rapper, mes potes m’ont encouragée et je me suis jamais arrêtée.
Comment as-tu construit ton identité musicale distinctive ? Y a-t-il des genres ou des artistes spécifiques qui ont contribué à façonner ton son unique ?
Je sais pas si j’ai vraiment une identité musicale distinctive, je pense qu’elle est en cours de construction. Je pense même que ce processus continuera tant que je ferai de la musique. Ce que je m’efforce de faire c’est suivre mon intuition et voir où elle me mène, ce qu’elle me fait découvrir en termes de lyrics, de chant, de choix d’instrumentales et d’émotion.
Il y a plein d’artistes que j’adore, mais je pense que celles et ceux qui contribuent à mes créa consciemment et inconsciemment sont, entre autres, Missy Elliott, Nina Simone, Gorillaz, Christina Aguilera, Justin Timberlake et Janis Joplin.
Après avoir sortie 2 EP, tu viens de sortir ton dernier album “555 Dharma”, quel est le concept derrière cet opus et comment as-tu approché sa création ?
Je voyais 555 partout pendant une longue période – plus d’un an je crois. En cherchant ce que le chiffre 5 voulait dire, j’ai eu l’impression que c’était un appel au changement, à l’amour et au “réveil”. C’est encore abstrait pour moi mais j’ai eu envie d’honorer ce signe qui m’apparaissait. Pour l’aspect “dharma”, il s’agit d’un concept bouddhiste qui explique, entre autres, que chacune et chacun d’entre nous possède un talent inné. Il s’agit de trouver ce talent et ensuite de le partager au monde, un peu comme un cadeau.
“555 Dharma” est donc pour moi une incitation à partager ce que l’on a à offrir.
Peux-tu nous donner un aperçu du processus créatif derrière cet album ?
Mon processus est très intuitif : j’écris régulièrement et quand j’estime qu’une track sort du lot je la garde précieusement. Ensuite j’attends de voir ; si j’ai l’impression qu’elle fait partie d’un tout, d’un projet dans lequel je la vois compléter d’autres chansons, alors le projet peut commencer à exister.
Quels messages ou émotions espères-tu transmettre à ton public à travers “555 dharma” ?
J’aimerais vraiment transmettre aux gens d’écouter leur âme. Même si parfois ça paraît insensé. Je sais que c’est pas forcément évident, mais selon moi c’est la seule manière de vivre pour de vrai, sans regrets et sans… dépression ahahaha. Du coup, l’émotion que je veux transmettre c’est la confiance : une confiance qui permet de s’écouter et de poursuivre ce que l’on a réellement envie de faire. Ou plus simplement être la personne que l’on est.
Y a-t-il une chanson en particulier sur cet album qui a une signification spéciale pour toi ? Si oui, peux-tu partager l’histoire derrière sa création ?
Il y en a plusieurs mais pour être focus j’aimerais parler de “Energies”.
J’ai grandi en entendant les gens se plaindre d’être fatigué.es. Moi-même en devenant adulte, je me suis vue devenir de plus en plus fatiguée à certaines périodes de ma vie. “Energies” révèle pour moi quelques-uns des secrets pour avoir une énergie vive et agréable à vivre. A savoir :
- Cultiver un état d’esprit positif, aimer qui on est, ce que l’on fait, exprimer de la gratitude, etc. “Girl I can see you struggle every day you work, GLOAT on the positive”.
- Reconnecter avec son énergie féminine – pour n’importe quel genre – je pense que notre société a éteint en grande partie l’énergie féminine et que c’est une des raisons pour lesquelles on expérimente des burn-out, et autres mal-êtres. “Divine feminine is the period, Divine feminine, ooh my Goddess”.
- Laisser l’enfant qui est en nous s’exprimer, pour s’amuser et reconnecter avec notre vérité et justement notre énergie inépuisable enfantine. “Jeez, I found the keys to my energies, Jeez I found the key to my inner G”.
- Se rendre compte que l’on récolte, ce que l’on sème, donc si on parle négativement des autres, si on se plaint, etc, cette énergie négative que l’on propage va nous revenir en pleine face et on se sentira “négatif.ve” et donc notre énergie sera diminuée. “‘Cuz I know that you know, how easy it is to think, talk, ne-ne-negative, Ka-karma goes again and I gotta live”.
- Et enfin, last but not least : vivre avec amour. S’aimer soi-même, aimer réellement les personnes avec qui l’on passe notre temps, aimer ce que l’on fait au quotidien, et partager. “Damn right I got a whole lotta love in my soul, and I feel I wanna share it with y’all”
Que réserve l’avenir pour toi ? Des projets futurs, des tournées ou des collaborations en perspective ?
Ce que j’aimerais, c’est vraiment une super équipe avec qui on adore travailler, faire évoluer la musique, le projet, et son impact. Encore plus de fun, d’amour, de créativité, et de viabilité financière.
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Propos recueillis par Pauline Touilleux
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